APHRODITE
Vénus

DANS LA MYTHOLOGIE GRECO-ROMAINE,
elle est la déesse de la plus séduisante beauté dont le culte, d'origine asiatique, est célébré dans de nombreux sanctuaires de la Grèce.
Elle appartient au cercle restreint des douze grands dieux de l'Olympe :
Aphrodite est née à partir de l'écume de la mer où fut répandue la semence d'Ouranos (le Ciel), après la castration de celui-ci par son fils Cronos. Aussitôt, elle est portée par les Zéphyrs sur les rivages de Chypre et de Cythère. Là, elle est somptueusement vêtue et parée par les Saisons qui, avec les Tritons et toutes les divinités de la mer, lui font cortège jusque dans l'Olympe. A sa vue, les immortels sont ébahis d'admiration et chacun demande sa main à Zeus.
Elle est l'épouse d'Héphaïstos le Boiteux (Vulcain pour les latins), dieu du feu, des métaux, de l'industrie et de l'invention, qu'elle ridiculise à mainte occasion car elle lui préfère Arès (Mars pour les latins) qu'elle rejoint souvent la nuit.

Un matin, le guetteur chargé de réveiller Ahrodite et Arès avant le lever du jour, s'endort. Les amants sont surpris par Hélios (le Soleil) qui rapporte ce qu'il a vu à Héphaïstos. La vengeance du mari trompé est terrible : il enferme le couple dans un filet magique, spécialement conçu et fabriqué par lui puis bat le rappel de tous les dieux que ce spectacle réjouit. Sur l'intervention de Poséidon, Héphaïstos libère les amants.
Des amours d'Aphrodite et Arès, naissent Harmonie, Déimos, Phobos, Eros et Antéros. Mais Arès n'est pas, loin de là, le seul dieu auquel elle accorde ses faveurs : on lui connait des liaisons avec Poséidon à qui elle donne Eryx, avec Dionysos dont elle a Priape et avec Zeus lui-même. Seul Hermès (Mercure pour les latins), ne trouve pas grâce à ses yeux. L'amour le plus constant d'Aphrodite fut celui porté au bel Adonis. L'un des secrets de sa séduction serait dû à sa ceinture agissant tel un philtre d'amour.
Un jour, la Discorde jette sur la table des dieux, une pomme destinée à celles des trois déesses qui sera jugée la plus belle parmi Aphrodite, Héra et Athéna. Zeus désigne Pâris, prince de Troie, pour départager les déesses. Pâris choisit Aphrodite qui lui avait promis la main d'Hélène s'il lui dédiait la pomme.

A la fois déesse de l'amour et déesse marine, Aphrodite apparaît souvent comme une divinité guerrière ce qui la rapproche d'Astarté, la déesse phénicienne avec laquelle elle présente de nombreux points communs.
Elle symbolise les forces irrépréssibles de la fécondité, non pas dans leurs fruits, mais dans le désir passionné qu'elles allument chez les vivants. Aussi est-elle souvent représentée parmi les fauves qui l'escortent. Aphrodite, c'est l'amour sous sa forme physique, le désir et le plaisir des sens ; ce n'est pas encore l'amour à un niveau spécifiquement humain, sur le plan plus élevé du psychisme humain, où l'amour se complète de la liaison d'âme symbolisé par l'épouse de Zeus : Héra.
On sait la grande importance de Vénus et du cycle vénusien dans les anciennes civilisations mezo-américaines, notamment chez les Mayas et les Aztèques, qui l'intègrent étroitement à leur calendrier. Vénus représentait Quetzalcoatl, réssucité à l'Est après sa mort à l'ouest. L'association de Vénus et du Soleil, du fait de la similitude de leur course diurne, fait parfois de cet astre divinisé un messager du Soleil, un intercesseur entre ce dernier et les hommes, comme chez les indiens Gé-Sherente du Brésil pour lesquels le Soleil à deux messagers : Vénus et Jupiter.
Aphrodite pourrait apparaître comme la déesse qui sublime l'amour sauvage, en l'intégrant à une vie vraiment humaine.
EN ASTROLOGIE

Vénus a partie liée avec les affects d'attraction voluptueuse et d'amour qui prennent naissance dans l'appétence organique du nourrisson au contact de sa mère, et se prologne jusqu'à l'altruismme sentimental.
Ce monde vénusien de l'être humain groupe dans une synergie affective de sensations, de sentiments et de sensualité, l'attrait sympathique vers l'objet, la griserie, le sourire, la séduction, l'élan de plaisir, d'agrément, de joie, de fête dans l'affinité et l'harmonie de l'échange, la communion affective, ainsi que les états émotionnels qui communiquent le charme, la beauté et la grâce comme dans les plaisirs plus raffinés et spiritualisés de l'esthétique. Son règne est celui de la tendresse et des caresses, du désir amoureux et de la fusion sensuelle, de l'admiration heureuse, de la douceur, de la bonté, du plaisir autant que de la beauté. Il est celui de cette paix du coeur qu'on appelle le bonheur.
Toujours, en quête de sensations agréables, Vénus raffine et adoucit les moeurs. Les aspects qu'elle reçoit dans un thème transforment parfois radicalement sa nature originelle. Dissonante, ses liens avec la poursuite du plaisir nourrissent la peur, émoussent le mental et l'éloignent de l'amour. Harmonique, elle se spiritualise, tendant vers l'amour libéré de la pensée. Elle incarne également la beauté intérieure qui peine à s'exprimer si l'on ne s'aime pas soi-même.
"Socle de l'intelligence émotionnelle, de l'expression artistique et de la vie affective et amoureuse, Vénus réclame la compréhension de la poursuite du plaisir et de ses rapports avec la génèse de la peur. Son expression idéale permet l'accalmie de la pensée et l'ouverture du coeur provoquées par la perception directe, non intellectualisée, détachée mais intense, de l'amour et de la beauté". B.Duchatelle "l'astrologie et la mécanique de la pensée"

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